Je me demande parfois si nous recevrons des critiques pour la mise en avant d'icônes issues de l'hindouisme, du paganisme, de l'Égypte ancienne, du bouddhisme tantrique, ou des représentations du féminin sacré, voire même d'icônes perçues comme 'maléfiques'.
La question se pose : Devrions-nous devoir choisir ? Est-ce considéré comme offensant ?
Pour certains, adopter ces symboles sans limite semble être un choix naturel. Ces symboles possèdent un magnétisme, ils résonnent avec la mythologie personnelle. Ils s'alignent sur les récits individuels qui façonnent notre compréhension du monde.
Pourtant, pour d'autres, ce choix peut sembler déroutant, voire contestable. Et c'est parfaitement acceptable.
Je me demande s'il y a une perception selon laquelle nous nous aventurons un peu dans tout.
Permettez-moi de préciser : ce que nous faisons ici est loin d'être arbitraire.
Nos choix sont délibérés, ancrés dans une réflexion attentive.
Nous ne sommes pas motivés par les tendances ou l'appât du gain ; au contraire, nous sommes motivés par un engagement profond envers une expression significative.
Je partage ce message pour mettre en lumière le fait que nos efforts ne sont pas le fruit du hasard ; ils sont intentionnels.
Ma propre mythologie personnelle me pousse à partager des images profondes avec vous tous.
Permettez-moi d'expliquer.
Avant de lancer NOIR KĀLA, la vie m’urgeait d’étudier les religions de l’Est… Puis les religions de l’Ouest. Puis les religions les plus archaïques. Au final, je souhaitais mieux comprendre la foi qui nous anime. Le besoin profondément humain de s’accrocher à des croyances. La recherche de vérité.
Mais qu’est-ce que la vérité?
Si « rien n’est vrai, tout est permis », les vérités se multiplient, la vérité dépend de la perspective, elle est muable, elle change à chaque seconde. Chaque matin, nous nous réveillons sous le signe d’une vérité nouvelle.
Je divague un peu, je cherche mes mots pour expliquer que oui, j’ai la foi. Mais je n’adhère à aucun système religieux. La seule autorité légitime est ma propre pensée.
La quête de sens est en étroite relation avec la liberté…
Et mon souhait est que tout système de croyance et de valeurs puisse co-exister.
Je crois à la multitude les possibilités, je crois au multivers, je crois à l’inconscient collectif qui nous valse de symboles issus des quatre coins du monde, des quatre coins du temps.
Ma prière est l’amalgame de mon univers symbolique du moment.
Sur le chemin de nos états multiples, sur le chemin des possibilités, nous nous libérons pas à pas des dogmes. Chaque nouvelle expérience nous mène vers une nouvelle transformation.
C’est la raison même pour laquelle notre utilisation des symboles est sans frontière.
Chacun d’entre-nous possédons notre mythologie personnelle.
L’ouverture aux différents systèmes permet la connexion et la communication entre des univers parfois distinct.
Avec une mythologie personnelle vraiment unique, la symbolique traditionnelle prend part à un système d’imagerie personnelle.
Et c’est exactement ce qui me pousse à créer.
